Absentéisme, burn-out, bore-out, quiet quiting…nous sommes submergés de termes décrivant un mal-être des collaborateurs dans les entreprises. Reflètent-ils des maux généralisés de notre société ou ne sont-ils que la face émergée de l’iceberg ? De nombreux débats soulèvent le sujet, mais la vraie question derrière c’est : est-ce que l’entreprise a un rôle à jouer dans le bien-être de ses collaborateurs ? Et si oui lequel ? Les Nouveaux Héritiers estime que c’est la responsabilité des entreprises de créer une expérience collaborateur attractive, où chacun trouve les conditions de son épanouissement. Sarah Bentenah, Responsable de Formation Mieux-être, et Guillaume Marechal, Directeur du Pôle Conseil RH & Formation des Nouveaux Héritiers, nous expliquent pourquoi.

Vous défendez une vision « libératrice du travail » en combinant épanouissement et performance. Ne pensez-vous pas que votre vision est très orientée autour du « col blanc » en entreprise ?

Guillaume : C’est une bonne question que vous posez. En tant qu’agence dédiée à l’épanouissement des Talents, toutes nos activités sont destinées à favoriser le bien-être en entreprise. Nous aidons nos clients à créer un environnement dans lequel il fait bon travailler, et qui permet d’attirer, de fidéliser et de protéger les collaborateurs. En conséquence, le travail est perçu et vécu de manière plus positive. Les formats de formation et de coaching étaient jusqu’à présent plutôt destinés aux dirigeants, aux managers ou à des collaborateurs présents au siège. Nous avons voulu aller plus loin dans notre démarche en rendant le bien-être accessible à tous : aujourd’hui, nous accompagnons également des profils plus opérationnels, comme des ouvriers du bâtiment, des opérateurs de manutention ou des hôtes de caisse dans des magasins. Il me semble que c’est un enjeu de société de repenser notre rapport au travail et d’en réduire surcharge et pénibilité.

Les entreprises ont pris à cœur depuis la pandémie, la thématique de l’équilibre vie pro -vie perso. Est-ce de cela dont vous parlez ?

Sarah : En effet sur le plan individuel ou en entreprise, les Talents sont en quête d’équilibre de vie. Après avoir été accéléré par la pandémie, c’est le symptôme d’un besoin de connaissance de soi et d’alignement. Mais nous voulons aller plus loin que la question d’horaires, de déconnexion, de charge de travail. L’accompagnement que nous proposons permet à tous les collaborateurs, quel que soit leur métier, de créer leurs propres conditions de bien-être en améliorant leur hygiène de vie. Les ateliers sont très pratico-pratiques, ils sont personnalisés et sur-mesure pour générer des résultats concrets. Les apprenants acquièrent ainsi un savoir-être qui améliore leur qualité de vie, qui est adapté à leurs problématiques métier et à leurs conditions de travail spécifiques : s’ils travaillent assis ou debout, en intérieur ou en extérieur, le jour ou la nuit, s’ils suivent des horaires fixes ou variables, s’ils ont un contact direct avec le client final….

Je comprends que le bien-être soit une attente des collaborateurs, mais en quoi devrait-il être un objectif de l’entreprise ? Ne sommes-nous pas justement en train de réduire la frontière entre le pro et le perso alors qu’on cherchait à la respecter ?

Guillaume : Ce qui est dans l’intérêt des Talents est de fait, dans l’intérêt de l’entreprise qui n’en est que la somme. Si nous avons conçu une formation spécifique sur le Mieux-être, c’est que nous sommes convaincus qu’il est dans l’intérêt des entreprises de mettre en place des programmes d’hygiène de vie sur-mesure. Non seulement pour protéger et fidéliser les Talents, mais aussi pour en recruter ! Les collaborateurs et les candidats présentent en effet des niveaux d’exigence de plus en plus élevés sur le sujet, parce que leur bien-être est devenu une priorité.

Sarah : Et en faisant cela nous ne réduisons pas les frontières. La promesse de notre formation est de favoriser une meilleure hygiène de vie. Pour cela, nous invitons les apprenants à prendre soin de leur principal outil de travail : leur corps. Notre programme repose sur l’idée qu’un corps défaillant ne peut pas être utilisé de manière optimale, quelles que soient ses aptitudes et compétences. La bonne santé physique et mentale des Talents est un gage d’accomplissement personnel qui est une condition à la performance individuelle et collective.

En quoi le bien être est générateur de performance ?

Sarah : Avoir une hygiène de vie adaptée et optimale est un levier de performance reconnu dans bien des domaines, et notamment dans le monde sportif. J’ai démarré ma carrière en accompagnant des athlètes, en coordonnant leurs entraînements à leurs nutritions, à leurs récupérations, à leurs rythmes de vie familiale et professionnelle. Et le pont avec l’entreprise s’est rapidement fait : Tout comme un athlète a besoin d’être en forme physiquement et mentalement pour atteindre ses objectifs sportifs, une personne a besoin de prendre soin de son mental et de son corps pour évoluer à travers les challenges qui la stimulent, comme un mariage, un marathon ou une promotion.

Mes interventions en entreprise ont vite évolué, boostées par la pandémie, passant de conférences informelles à des formations à fort impact. En rejoignant Les Nouveaux Héritiers, en tant que Responsable de la Formation Mieux-être, je viens répondre à ma quête de sens, d’avoir un job utile, en aidant concrètement les autres à mieux gérer leurs problématiques quotidiennes, personnelles et professionnelles mais aussi les entreprises à combiner performance, marque employeur, expériences collaborateur et client.

Formation Mieux-être
Ces apports ne sont-ils pas trop subjectifs pour être évalués ? Une entreprise peut-elle calculer objectivement le R.O.I. de votre formation Mieux-être ?

Guillaume : Les résultats de notre formation sont mesurables. Nous aidons les entreprises à déterminer des indicateurs de performance, de réussite et de satisfaction, afin qu’elles puissent évaluer l’efficacité du programme et si besoin ré-adapter ses contenus ou son format… Aujourd’hui nous savons mesurer finement la satisfaction, l’engagement, le turnover, l’absentéisme, la performance individuelle et collective …  Grâce à ces KPIs, nos clients réalisent un lien explicite entre l’épanouissement de leurs talents et la performance de leur entreprise.

Plus concrètement, comment arrivez-vous à répondre à ces enjeux globaux de Mieux-être tout en adressant les besoins spécifiques des collaborateurs, pour lesquels les réalités terrain ne se ressemblent pas ?

Guillaume : Par un audit terrain et les échanges avec la direction, nous dressons la fiche d’identité de l’entreprise, des métiers concernés et des besoins identifiés afin de co-construire nos programmes qui seront ensuite animés en 3 temps : sensibiliser, accompagner et enfin, mener vers l’autonomie le collaborateur.

Sarah : De plus, selon les caractéristiques métiers (complexité à laisser son poste de travail vacant pour une courte durée par exemple), nous adaptons le format de nos formations. Par exemple, nos formateurs peuvent venir sur site (un chantier, une agence, ou au siège) pour des ateliers multi-thématiques de 30 minutes à travers tout le territoire national, le même jour en simultané ou tout au long de l’année.

Guillaume, tu nous proposes un pitch de la formation Mieux-être, pour ceux qui seraient allés directement aux mots de la fin ?

Guillaume : Toute la richesse de notre formation mieux-être réside dans sa capacité à créer une harmonie entre les besoins individuels (des Talents) et collectifs (des entreprises). Sur-mesure, elle favorise les meilleures conditions d’épanouissement, de performance et d’engagement des équipes à tous niveaux, en conciliant les spécificités des métiers et la culture de l’entreprise. L’expérience collaborateur est rendue plus attractive et valorise davantage encore la marque employeur ! Il faut l’expérimenter pour en comprendre toute la valeur !